mardi 12 juin 2007

Nous remercions les électeurs qui nous ont apporté leurs suffrages au 1er tour et ont soutenu le projet antilibéral et altermondialiste de la gauche alternative.
Nous déplorons un système électoral qui a conduit à 40% d’abstention pour l’élection des députés et à la bipolarisation politique.
Ce système est responsable de la main mise de l’exécutif sur le législatif et de l’absence d’une juste représentation de la population française à l’Assemblée nationale.
Nous continuerons ensemble à résister et à construire contre le libéralisme économique dans les luttes et dans les urnes.

Faouzia DELMOTTE, 5ème circonscription de l’Isère
Sébastien TEYSSIER, 3ème circonscription de l’Isère

jeudi 7 juin 2007

Sur la 5eme circonscription de l'Isère

Il faut un aménagement du territoire volontariste de part et d'autre du parc de la Chartreuse mais aussi sur les contreforts de Belledonne. On ne peut pas parler des vallées sans penser à la restauration des activités d'agriculture de montagne créatrices d'emplois. Cela passe par l’économie solidaire et la promotion de relations directes de commercialisation telles les AMAP, le renforcement des activités artisanales, la remise en route de services publics efficaces hors des critères de rentabilités immédiates, le maintien des structures scolaires et des postes. Il faut maintenir et développer les services de santé dont le manque se fait de plus en plus sentir avec les actifs en provenance des vallées et le vieillissement de la population sur place, maintenir et développer les hôpitaux locaux. Les deux vallées sont victimes d'une spéculation foncière sans limite qui rend le logement des jeunes très difficile. La construction massive de logements sociaux écologiques est une urgence absolue.

La situation en matière d'emplois est grave. Plusieurs entreprises ont fermé (NXT, FREESCALE,...). Les vallées prennent de plein fouet le choc du libéralisme européen. C'est le cas des papeteries mises en difficulté par la spéculation sur le prix de l'électricité (leur centrale hydrauliques, énergie propre et proche, ayant été vendue, elles doivent acheter leur énergie sur le marché européen). L'électronique est menacée par la décision des partenaires de ST micro de se retirer du projet de modernisation : dès à présent les CDD ne sont plus remplacés, un millier d'emplois est menacé. On va payer très cher le choix du libéralisme financier. Il faut inventer autre chose.

La pollution est intimement liée au tout automobile, mode de transport qui trouve lui-même ses limites dans les engorgements matin et soir aux deux sorties de Grenoble. Dans le cadre de la lutte contre l'effet de serre, nous faisons le choix des transports non polluants : tramway et train-tram. Nous disons halte au tout routier, halte au projet de tunnel de la rocade nord. Le financement prévu sera affecté aux transports collectifs, seule solution possible. Les sources de pollution industrielles doivent être traitées au cas par cas, entre autre suppression progressive de l'incinération des déchets (à Pontcharra, à la Tronche) et développement du compostage et de la méthanisation comme dans les pays nordiques.

La santé doit être traitée dans son ensemble : les conséquences de la pollution sont graves, non seulement pour la planète mais aussi pour la santé publique. Nous voulons une politique de la santé globale qui permette à chacun un accès à des soins de qualité et de proximité. Mais il faut agir aussi sur toutes les causes de dégradation de la santé, qu’elles soient sociales, environnementales, liées au travail ou aux conditions de vie.

Pour construire un autre monde ici et maintenant, il faut rompre avec le mythe de la croissance ininterrompue du PIB via gadgets et gaspillages, et rechercher l'autonomie relative des activités de chaque pays, conditions déterminantes de sa souveraineté. Le devenir de la 5ème circonscription se bâtira en se souvenant du passé : l'électricité d'origine hydraulique est une énergie renouvelable, utilisons là sur place.

Réorientons toutes les capacités de travail et de recherche vers un futur vivable fondé sur les énergies renouvelables, les économies d'énergie, une agriculture sans pesticides et sans OGM, un logement écologique pour tous. Il existe de grandes possibilités chez nous avec le développement de la filière bois et des bio-matériaux. Tous ces secteurs sont créateurs d'emplois non délocalisables. Relançons la solidarité entre tous et entre toutes les générations avec le développement des services publics : l'éducation, la santé, les transports … Avec également une recherche publique, hors de la logique du profit, au service de l'humanité, pour un autre monde sans exclus.

…….un autre avenir est possible.

Débat sur la 5eme avec Grenoble et moi

L'hebdomadaire Grenoble et moi publie dans son édition du jeudi 7 juin un débat sur la 5ème circonscription entre la candidate Faouzia Delmotte (Gauche alternative), les candidats Michel Savin (UMP) et Jean Ratte (LO), et les suppléant(e)s Philippe Malaval (Modem), Eliane Giraud (PS), Mathilde Dubesset (Verts) et Nadine Coquillat (PCF).
Vous trouverez sur le site "Grenoble et moi" l'intégralité du texte du débat.

dimanche 3 juin 2007

L'altermondialisme et les gauches

par Raoul-Marc Jennar, chercheur altermondialiste
Par nature, l’altermondialisme est une forme nouvelle d’internationalisme dont la particularité par rapport aux quatre internationales qui l’ont précédé est de ne pas être soumis à un centre qui dicte la pensée et les actes.
L’altermondialisme est en soi un rejet de la forme d’action proposée par le léninisme et pratiquée par les deux internationales qui s’en sont réclamés. Les altermondialistes récusent les organisations hiérarchiques pyramidales. Ils fonctionnent en réseaux.
Avec une réelle efficacité pour mobiliser les opinions publiques illustrée par quelques victoires retentissantes sur des dossiers très souvent délaissés par les gauches socialistes ou léninistes :
- l’abandon de l’AMI (voir ci-dessous), le retrait de la plainte introduite par 39 multinationales pharmaceutiques contre le gouvernement sud-africain, la prise de conscience des dangers des OGM, la prise de conscience des dangers du réchauffement climatique, les mobilisations contre l’Accord général sur le commerce des services (AGCS) dont M. Hollande ignorait même qu’il dépendait de l’OMC...
L’altermondialisme est né d’une convergence : celle d’associations et d’ONG, issues de la société civile - au sens gramschien et non pas anglo-saxon de l’expression - chacune active dans un domaine bien précis (genre, enfance, droits humains, écologie, développement, actions humanitaires,...) et découvrant progressivement qu’elles se heurtent au même mal : la mondialisation, nom donné à la phase présente du développement du capitalisme caractérisée par une dérégulation et une financiarisation à l’échelle de la planète.
Ces associations et ONG ont constaté que nulle part, ce segment de la vie politique qu’on appelle la gauche n’a été capable d’offrir une réponse à cette mondialisation qui soit conforme aux valeurs de justice et de solidarité.
Elles ont même observé que c’est très souvent la gauche qui, au prétexte de l’encadrer, a été le moteur de cette mondialisation :
- c’est à des socialistes qu’on doit, dans plusieurs pays d’Europe, des législations dites de "déréglementation financière" ;
- c’est au socialiste Jacques Delors qu’on doit l’Acte unique européen et le traité de Maastricht, véritables chevaux de Troie de la mondialisation ;
- tous les partis socialistes soutiennent les accords de l’OMC dirigée aujourd’hui par l’un d’entre eux, Pascal Lamy ;
- l’Europe était gouvernée par une majorité de gouvernements socialistes lorsqu’elle a adopté la stratégie de Lisbonne et les décisions de Barcelone, documents destinés à aller plus loin encore dans la dérégulation, la mise en concurrence et la privatisation ;
- tous les partis membres du Parti socialiste européen ont soutenu le très néolibéral traité constitutionnel européen et tous soutiennent le principe d’une zone de libre-échange américanoeuropéenne.
Face à cette désertion de l’acteur politique censé, dans le rapport de forces éternel entre les puissants et les autres, protéger les acquis de décennies de luttes politiques et sociales, riposter aux agressions et conquérir ces nouveaux espaces définis par les droits collectifs, face à cette acceptation du capitalisme comme l’ordre naturel des choses, les associations et les ONG, conscientes qu’elles étaient le témoin d’une formidable défaillance politique, et non pas d’un phénomène incontournable, ont proclamé qu’il n’y a pas de fatalité, que cette mondialisation n’est qu’un choix politique auquel on peut lui en opposer d’autres, qu’il y a des alternatives et qu’un autre monde est possible.
La première fois, ce fut en 1998, alors que, dans le plus grand secret, les gouvernements négociaient ce qu’ils avaient l’intention d’appeler "accord multilatéral sur l’investissement" (AMI) dont l’effet aurait été de soumettre la souveraineté des Etats à la discrétion des firmes transnationales. Des rumeurs avaient suscité une inquiétude mondiale.
Interrogés alors, des ministres socialistes qui participaient aux négociations se voulaient rassurants.
Jusqu’au jour où des fuites ont permis de connaître l’enjeu réel de cette négociation. Ce qui a suscité de telles protestations qu’à moins d’exploser, la toute jeune "gauche plurielle" française a été contrainte de retirer la France de la négociation, mettant de la sorte fin à celle-ci. Mais le même gouvernement Jospin a soutenu la reprise du projet sous une autre forme et dans un autre cadre : à l’OMC, où Pascal Lamy le commissaire européen alors en charge, l’a poussé avec une telle insistance qu’il a provoqué l’échec de la conférence ministérielle de l’OMC à Cancun en 2003, un groupe de 90 Etats s’y opposant résolument.
Le combat contre l’AMI en 1998 fut le combat fondateur du mouvement altermondialiste et ce n’est pas un hasard si quelques années plus tard, à Cancun, un lien s’est créé entre de nombreuses ONG et des gouvernements de pays du Sud pour s’opposer à un projet si férocement soutenu par un socialiste.
Certains ont vu des convergences entre le mouvement altermondialiste et les structures politiques animées par les disciples de Lénine, communistes ou trotskystes. Ces convergences sont réelles dans l’analyse du système dominant. Elles disparaissent dès lors qu’il s’agit de définir l’alternative et les instruments de sa mise en oeuvre. L’incapacité de la gauche antilibérale française à offrir une traduction politique à sa victoire du 29 mai 2005 lors du référendum sur le traité constitutionnel européen en a fourni la démonstration. Le projet alternatif égrenait 125 propositions élaborées au prix de concessions majeures sur des questions fondamentales faites à un PCF resté productiviste, partisan du nucléaire civil et militaire et enfermé dans des schémas totalement obsolètes.
La priorité donnée par le PCF et la LCR à la préservation de leur appareil sur la possibilité de modifier la donne a fait le reste. A défaut des appareils, les altermondialistes ont tenté de rassembler les personnes autour de la candidature de José Bové. Mais celle-ci fut pénalisée comme les autres par un électorat tout à la fois désireux de sanctionner l’incapacité de la gauche antilibérale à s’unir et de privilégier le vote utile.
En fait, et c’est la leçon du scrutin présidentiel français : ni les socialistes, ni les héritiers de Lénine ne sont des partenaires possibles pour les altermondialistes.
J’évoque les appareils, bien entendu. Pas les femmes et les hommes animés par ces idéaux qu’on qualifie de gauche et qui sont depuis tant d’années condamnés à la déception et à l’impuissance, scrutin après scrutin. Parce que les fondamentaux qui rassemblent les altermondialistes sont davantage en prise avec les défis du monde tel qu’il se fait aujourd’hui, parce qu’ils veulent agir ensemble autrement dans l’espace public, les altermondialistes doivent maintenant en tirer les conséquences et s’affirmer comme tels sans plus rien concéder à ces gauches socialistes ou léninistes qui, face à la mondialisation, ont tout raté.

samedi 2 juin 2007

Pourquoi une candidate de la Gauche Alternative dans la 5eme circonscription ?

Pour les élections législatives, dans la 5e circonscription de l’Isère, les Collectifs issus de la campagne Bové de la même circonscription ont décidé de présenter comme candidate de la Gauche Alternative Faouzia Delmotte et comme suppléant, Bernard Dupeloux-Desgranges. Nouvelle Gauche donne la parole à Faouzia qui explique ainsi le sens de sa candidature.

Nouvelle Gauche : Pourquoi te présentes-tu aux élections législatives ?
Faouzia : Pour moi, cette candidature se situe dans la suite de la campagne que nous avons menée au sein des collectifs créés pour soutenir la candidature de José Bové à l’élection présidentielle. La situation est la même que pour cette dernière élection, c’est-à-dire que nous voulions une candidature unitaire, mais nous nous sommes heurtés au refus des partis à s’inscrire dans la demande qui leur a été faite de candidature unitaire antilibérale. Comme pour les présidentielles, je pense qu’il faut qu’il y ait dans l’Isère des candidats de la gauche alternative aux élections législatives. Je suis convaincue qu’il faut ajouter une dimension altermondialiste à celle de l’antilibéralisme et que l’on est confronté à des partis traditionnels qui manifestement ne répondent pas aux enjeux. En revanche, le phénomène qui se produit au sein des collectifs issus de la campagne Bové, qui comprennent des militants issus du monde associatif (Ras l’Front, Réseau Éducation Sans Frontière), syndical, me paraît saisir à bras le corps cette question. Il faut tâcher d’ébranler ces partis par rapport à leurs responsabilités.

NG : En dehors des organisations politiques, es-tu engagée dans d’autres mouvements ?
Faouzia : J’ai commencé mon engagement en tant que médecin en choisissant le domaine de la prévention, de l’éducation à la santé, de la santé publique. C’est à travers cet engagement professionnel que j’ai été amenée à travailler sur les politiques de santé publique. Cette approche m’a menée au militantisme politique. Parallèlement, j’ai, en effet, eu un passage au Parti Communiste. Le mouvement où je suis le plus engagée actuellement est celui de l’Association des médecins territoriaux. J’ai un mandat au bureau de cette association. Ce n’est pas anodin puisque cet engagement est très connecté avec la problématique que nous cherchons à porter au sein de la Gauche Alternative. En effet, les médecins territoriaux défendent une approche de la santé différente de l’approche traditionnelle : promotion de la santé à travers les collectivités locales, action sur la santé dans les milieux de vie de l’homme.

NG : Comment situes-tu les élections dans l’évolution de la société ?
Faouzia : En voyant les difficultés du PS pour avoir un projet idéologique ancré franchement à gauche, les flottements des Verts, la division des partis antilibéraux, le fonctionnement démocratique à travers les dernières élections où les électeurs sont amenés à faire des votes par renoncement (vote utile, vote contre un projet plutôt que pour), je pense qu’il y a une faillite du modèle démocratique occidental. Faut-il mettre cette faillite en parallèle avec la mise en question du modèle de développement ? Je pense que l’un amplifie l’autre et réciproquement. Au sein des collectifs « Unis avec Bové », nous avons inventé une autre façon de faire, une manière non hiérarchisée. Les participants sont des militants qui sont très en prise avec la mobilisation citoyenne autour d’enjeux majeurs tels que l’énergie, l’eau, la protection de l’environnement et la santé, notamment contre le doublement d’un incinérateur.

NG : Si tu étais élue, y aurait-il des questions où tu voudrais particulièrement agir ? Si oui lesquelles ?
Faouzia : S’attaquer au problème démocratique. Il faut passer de l’incantation aux mesures concrètes : statut de l’élu, élections à la proportionnelle. Je suis favorable à la promotion d’outils qui permettraient d’une part d’éviter la professionnalisation extrême de la politique et d’autre part de stimuler la participation réelle des citoyens, où les responsables tournent, comme nous le faisons au sein de la coordination départementale des « collectifs Bové ». Il faut donc empêcher le cumul des mandats, limiter le nombre de mandats, rendre effective la parité, permettre le retour à la vie professionnelle des élus…

mardi 29 mai 2007

Le temps des cerises

Ce jeudi 31 mai, cinq citoyens comparaîtront au tribunal de Grenoble.
Quel est leur « crime » ? Refus de prélèvement biologique.
Rappelons les faits : en mai 2003, ils ont démonté toutes les plaques nominatives de la rue Thiers de Grenoble pour les remplacer par d'autres intitulées « rue de la Commune de Paris » (*) d'où leur nom de « Contre-plaquistes ». Alors que leur intention n’était pas de s’approprier ces plaques, un premier procès les déclare coupables de « vol aggravé » mais les « dispense de peine ». Deux ans plus tard, ils sont convoqués au commissariat de police pour prélèvement biologique (en vue d’un fichage d’empreinte génétique). Ce qu'ils refusent. Nouveau procès et condamnation à une amende de 150 € avec sursis.
Ils font appel et c'est ce recours qui se tiendra le jeudi 31 mai.
Rappelons la loi. En 2001, création du Fichier National des Empreintes Génétiques. Les prélèvements ne concernent alors que les auteurs de crimes sexuels. La loi est rapidement étendue à tous les crimes graves, puis à la totalité des condamnés. De fil en aiguille, aujourd'hui, ce sont les suspects de tout délit qui peuvent se voir imposer ce prélèvement !*
Ce fichage généralisé et systématisé est absurde et dangereux. Il ne s'agit plus d'un outil de recherche des criminels mais de la mise en fiche de toute la population. L'informatisation de ces données qui permet, en dépit de la vigilance théorique de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL), le croisement avec d'autres fichiers, peut laisser craindre les pires dérives vers une société totalitaire.

Les organisations soussignées* font part de leur entière solidarité avec les « Contre-plaquistes ». Elles appellent à les soutenir : Mercredi 30 mai, à 14 h, rue Félix-Poulat (Grenoble) : tenue d'un stand et distribution de tracts.* et Jeudi 31 mai - le jour du procès - place Firmin-Gautier à 13 h 30 : rassemblement pour les accompagner au tribunal.*
Organisations signataires de cet appel :* Antigone, ATTAC, Cercle Condorcet, CIIP, LDH, LIFPL, Ras l’front, Survie CGT, Confédération Paysanne, FSU, PAS, SE-UNSA, SNUipp-FSU, SUD-PTT, Les Alternatifs, GO Citoyenneté, LCR, PCF, PCOF, PS, Verts-Isère

(*) En février 1871, Adolphe Thiers, chef du gouvernement, accepte des conditions de paix très dures pour le peuple dans le conflit qui oppose la France à la Prusse. Le 18 mars 1871, alors que Paris est toujours assiégé par les armées de Bismarck, le gouvernement français tente de désarmer la Garde Nationale. Le peuple de Paris se soulève et la Commune de Paris, premier « gouvernement » à forte proportion d'élus ouvriers, est proclamée. Le gouvernement s’enfuit à Versailles. Le peuple parisien se retrouve maître de la capitale.
Pendant dix semaines, les « communards » tentent, dans des circonstances extrêmement difficiles, de réorganiser la société sur des bases entièrement nouvelles. Ainsi, la Commune de Paris innove dans le domaine social, l’organisation du travail, la laïcité, l’enseignement, la pratique de la démocratie et l’éventail des salaires.
Le 21 mai 1871, les troupes Versaillaises, menées par Adolphe Thiers, entrent dans Paris pour mettre fin à l’insurrection de la Commune. Débute alors la « semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871. La répression est féroce : 25 000 à 30 000 massacrés (dont femmes et enfants), 36 000 prisonniers, 4 586 déportés en Nouvelle-Calédonie.

Quelques précisions.
En préalable, bien faire la distinction entre le démontage des plaques de la rue Thiers et la tentative policière de fichage génétique.
*1°/ Le démontage des plaques de la rue Thiers dans la nuit du 16 au 17 mai 2003.*
a/ Après leur sinistre méfait suivi d’une garde à vue de 16 heures, les 8 malfrats auteurs de cette intolérable atteinte aux biens publics, ont distribué une lettre aux habitants de cette rue. La quasi-totalité ne savaient pas qui était le dénommé Thiers ! Rien d’étonnant quand les manuels scolaires n’abordent pratiquement pas cet épisode tragique de notre histoire.
b/ La municipalité de Grenoble a avancé l’argument consistant à dire qu’un changement de nom de rue apporterait des désagréments aux habitants de cette rue arguant qu’une place de La Commune existait déjà (c’est vrai). D’où la proposition de ces dangereux délinquants, après coup, de rebaptiser la rue du nom suivant : « Rue du Temps des cerises ».
*2°/ « Le fichier national automatisé des empreintes génétiques* »
En première instance, ces 8 citoyens ont été « reconnus coupables mais dispensés de peine » ! Surprenant jugement, mais passons. Deux après, en 2005, 7 d’entre eux (le huitième y ayant échappé) ont été sommés de se soumettre à un prélèvement biologique pour identification d’empreinte génétique (ADN). L’un, résidant alors à Lisieux a refusé et a été par la suite relaxé. Sur les 6 Grenoblois, l’un a accepté sous la pression de la police. Les 5 autres ont refusé et ont été condamnés à une « peine plancher » de 150 € avec sursis. *Pour le principe*, ils ont décidé de faire appel. Et c’est ce recours que soutien le comité de défense. Il s’avère en effet que la constitution d’un fichier national prévu à l’origine pour des délinquants sexuels s’étend maintenant à de très nombreux actes délictueux ou supposé tels (à l’exception d’abus de biens sociaux, par exemple…). Il suffit maintenant d’être suspecté de quoi que ce soit, placer en garde à vue pour le moindre fait, pour être contraint d’accepter un prélèvement biologique à des fins de fichage national. Monsieur Hortefeux (ministre aujourd’hui de je ne sais quoi) ne disait-il pas récemment qu’il faudrait prendre l’empreinte génétique des enfants dès leur naissance ?
Cette pratique du prélèvement biologique pour détermination de l’empreinte génétique se développe même au-delà de ce que prévoit le code pénal. La lecture des 2 articles ci-dessous le confirme.
C’est donc le combat que nous menons en exprimant notre solidarité aux 5 copains qui devront comparaître, en appel, le jeudi 31 mai (rendez-vous, 13 h 30, place Firmin-Gautier, à coté du tribunal).

lundi 28 mai 2007

Le citoyen est au centre des propositions et des prises des décisions politiques

Le député est l'interface à l'assemblée nationale des projets politiques des citoyens d'une circonscription

Exemples de projets politiques et de propositions concrètes pour la 5eme circonscription
  • Energie. Retrouver la maîtrise de la production d'énergie pour une politique incitative dans le développement des énergies durables. Développement de la filière bois en Isère, Energie salaire (Bourgoin), micros centrales.
  • Agriculture. Promotion d'une agriculture paysanne créatrice d'emplois et préservant l'environnement pour garantir une souveraineté alimentaire. Relocalisation de la production vivrière
  • Emploi. Sortir l'emploi de la l'approche libérale, la production de bien et de service doit sortir de la logique du profit. Projet filière "Bois Energie" dans le Grésivaudan.
  • Protection sociale. En matière de santé, s'attaquer aux causes pour permettre à tous une réelle qualité de santé. Incinérateur de Pontcharra, circulation routière dans le bassin Grenoblois, usage intensif des produits phytosanitaires, conditions de travail.